IL EST PEUT-ÊTRE VENU LE TEMPS DU DERNIER hOMME.
Cela fait plusieurs siécles que l’Occident avilit les êtres et les abrutit au nom de principes qui se veulent généreux. Pourvu d’antidotes, fournies notamment par une profonde culture classique, l’Occident a longtemps résisté contre son propre mal. Il semble que les dernières défenses soient en train de tomber. Le temps est-il venu pour lui de crever dans ses déjections sucrées : cette infame sirop de fadaises touillées à grands gestes de veulerie imbécile ? Parce que notre lucidité ne peut plus s’exercer dans la force, parce que nous nous voyons devenus faibles, nous nous voulons « ouverts », « généreux ». Nous retournons ce qui nous reste d’intelligence contre nous et perdons pour le coup toute lucidité. Car la lucidité est tragique. La tragédie est la lucidité. L’intelligence de la tragédie, c'est la prise en compte du bien et du mal en nous et en tout homme. Nous proclamons désormais (joyeusement ou désepérément, selon que l’on et plus ou moins imbécile) notre appartenance au seul camp du bien. Nous créverons donc de lâcheté et de niaiserie.