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Jalons de la dissidence
9 juin 2021

CONTRE LA CATASTROPHIQUE PENSÉE PROGRESSISTE, LA PENSÉE Á CONTRE-PENTE

FSimone et Sartre

 

​«La bourgeoisie existe encore: mais sa pensée, catastrophique et vide, n’est plus qu’une contre-pensée.» Cette description du monde intellectuel français de l’après seconde guerre mondiale qu’observait Simone de Beauvoir était exacte en son temps, mais exacte, elle ne l’était déjà que si l’on se plaçait dans une certaine perspective, dans les cercles qu’éclairaient les lustres du café de Flore. La compagne de Sartre exprimait là une idée typiquement progressiste rive gauche : la pensée doit débiter du concept ; elle se doit de renouveler sans cesse l’étal aux idées. En régime progressiste, les idées sont soumises aux mêmes lois d’airain saisonnières que la production commerciale (« Seul un imbécile – un réac’ donc - ne change pas d’idées comme de chemises à la mode »). Cependant, comme la Modernité utopique aux lendemains révolutionnaires chantants de l’époque fréquentée par la féministe germanopratine s’est évanouie au profit d’une post-modernité à horizon de catastrophes, comme donc la catastrophe ou du moins la dystopie n’est plus le monopole exclusif de la droite la plus réactionnaire, il reste aux progressistes privés des belles promesses de l’avenir à laisser à l’ennemi dépourvu, lui, de cellules grises avant-gardistes la propriété exclusive de la bêtise et du vide  (de la non pensée), à user de l’étincelante machine à tout conceptualiser, à faire croire qu’il n’y a de vraie pensée que critique (pas trop cependant car la critique ne doit en aucun cas s’en prendre à elle-même et tout particulièrement quand et là où elle acquiert des positions dominantes), à dénoncer tout simplement le réel, c’est-à-dire ce qui est et qui n'est pas aussi simple qu'il se présente, à savoir : les idées camouflées sous des airs faussement naturels d’évidences bonasses, kitchs et éculées, c’est-à-dire à ne voir dans le réel que des illusions, des masques, des opiums : des idées fausses, trafiquées puis empaillées, des stéréotypes, des préjugés, à passer à la broyeuse déconstructrice, à démystifier à tout va et plus que jamais, et donc, à défaut de pouvoir réenchanter l’avenir, à s’en prendre à toutes les édifices culturels et sociaux patiemment entretenus ou à grand-peine édifiés, à démonter pièce par pièce et en son entier le passé. Ainsi, à une pensée de droite censée ne pas être – être vide, immobile, morte –, s’oppose une pensée convulsive qui ne crée que conflits, arrachements, ressentiments et ruines. Le Progressisme qui, dans le sombre horizon de la Post-modernité, ne peut penser/innover que par radicales remises en cause et destructions de ce qui a fondé une civilisation qui a aujourd’hui perdu son étoile, rejoint dans son mouvement même – structurellement allais-je écrire-, par le chemin du nihilisme qu’il emprunte à son tour, le nazisme.

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  • DISSIDENCE. A tous ceux qui ne se font plus d'illusions sur le système en place depuis plus de quarante ans en France notamment et qui de partout entendent combattre l'appareil médiatico-financier multicuraliste avec les armes de l'esprit et dans la vérité
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